Mise au point

Le site du Parlement a tout récemment été piraté, on pouvait y trouver une vidéo témoignant des manifestations pacifistes et des massacres en Syrie ; les pirates ont également écrit dans le journal Tshreen, journal officiel du gouvernement. Le gouvernement a remédié à cela et on ne peut aujourd'hui trouver aucune capture d'écran ni même un lien à la vidéo se trouvant autrefois sur le site.

Très peu de journalistes ont l'autorisation de séjourner en Syrie, mais l'une d'eux, Dorothy Parvez, travaillant pour Al Jazeera a disparu le 29 avril. Dans la ville d'Al Rastan, une division armée s'est retournée contre les forces de sécurité après avoir reçu l'ordre de tirer, le peuple a ensuite protégé et caché ces soldats actuellement en danger de mort.
Le 30 avril, les premières actions afin d'aider la Syrie ont été lancées par Amnesty International et Avaaz (ici et ici). Ce même jour, cent huitante-deux corps ont été transportés de la ville de Daraa à l'hôpital Tshreen à Damas. Le lendemain, 1er mai, on y a ajouté soixante-deux autres, dont une majorité étaient ceux d'enfants. Ceux-ci ont récemment été rejoints par huitante-et-un cadavres de soldats ayant reçu des balles depuis l'arrière, probablement parce qu'ils avaient décidé d'aider le peuple de Daraa ; le nombre total de morts ces deux jours y dépasse les trois cent vingt-cinq. Ce même jour, les forces de sécurité ont usé de tanks contre les citoyens, volé tout ce qu'ils trouvaient dans la ville, y compris dans les maisons, et arrêté beaucoup de citoyens indépendamment de leur âge et de leur sexe. Dans les environs de Daraa, une vague d'arrestations visant principalement les jeunes hommes dès quinze ans a eu lieu, beaucoup de gens ont également été emmenés hors de Daraa sans que personne ne sache leur destination précise. On a également pu remarquer des arrestations massives à Harasta et à Damas, les réseaux de communication ont été coupés dans les environs de Damas et à Al Hassaki. Les principales manifestations ont eu lieu à Daraya, Homs (principalement dans les vieux quartiers, victimes de tirs à balles réelles), Enkhel, Kafarnabl, Hama, Alep, Al Mouaaddamyi, Barze, Al Kassoue et ailleurs dans les environs de Damas. Al Rastan et Talbisse ont également été encerclées.
Depuis le dimanche 1er mai, des manifestations ont lieu tous les soirs dans les villes de Homs et Hama et les choses ne font qu'empirer à Daraa. Tout le week-end on a pu observer partout dans le monde des manifestations et des rassemblements de soutien envers le peuple syrien, notamment en Autriche, en Suisse, en Egypte, au Canada, en Australie et aux Etats-Unis et ailleurs encore.
Une tentative de faire passer de la nourriture et du matériel médical à Daraa depuis la Jordanie a eu lieu le lundi 2 mai, elle a échoué car les forces de sécurité ont tiré sur tous ceux qui tentaient de s'approcher. Ce même jour, Al Zabadani et Madaya ont également été assiégées, les forces de sécurité ont tiré aléatoirement sur les maisons, tout comme à Daraa où le massacre continue de plus belle ; le lundi 2 mai est le 9ème jour sans eau, nourriture, médicaments, matériel médical, électricité et réseaux de communications à Daraa et les forces de sécurité continuent à tirer à balles réelles sur tous ceux qui sortent. Ils vont même parfois jusqu'à entrer dans les maisons pour tirer sur les habitants ou les torturer. Il y a eu une vague d'arrestations à Damas et les principales manifestations ont ce jour-là eu lieu à Homs et dans ses environs, à Damas (Al Maidan) et dans ses environs et également à Hama. Homs est victime de rafles et d'arrestations massives, à Damas le siège est renforcé et dans l'ensemble de la Syrie le nombre de disparus augmente. Le premier ministre turc a ce jour-là déclaré à Assad qu'il n'accepterait pas qu'un massacre comme celui qui avait eu lieu à Hama en 1982 prenne forme.
Le 3 mai, journée internationale de la liberté de la presse, Journalistes Sans Frontière a peint les murs de l'ambassade syrienne à Paris de ces mots : "C'est l'encre qui doit couler, pas le sang" (voir ici). Cette fois-ci, on remarque des manifestations à Idleb, Baniyas, Amouda, Homs, Alep, Al Qamishli, Derek et Hama, il y a également un sit-in à Baniyas, ville assiégée depuis dix jours. Les arrestations se sont généralisées et les membres de la Croix-Rouge ont ainsi demandé l'autorisation d'entrer en Syrie afin d'aider les blessés.
Le 4 mai, les étudiants se sont rassemblés devant l'université de Damas afin de protester contre les violences ; à ce même moment plusieurs centaines de tanks se sont dirigés vers Talbisse et Al Rastan dans le but de les encercler. Une manifestation des étudiants a eu lieu à Alep, les villes de Homs, Boukamal et Hama se sont également soulevées, les villes de Baniyas, Homs, Jableh, Daraya et Daraa restent assigées. Ban Ki-Moon, le secrétaire général des Nations Unies s'est entretenu avec Assad et a réitéré son appel à mettre fin à la violence et aux arrestations ; il a également demandé une enquête indépendante de l'ONU concernant les événements en Syrie et ceci afin d'évaluer les besoins humanitaires des populations affectées, principalement à Daraa. Assad a en retour déclaré avoir la volonté d'envisager une telle action.
Depuis le début de la révolte, on compte plus de huit milles détenus ou disparus, les forces armées commencent à changer de camps comme on peut le voir avec le témoignage d'un soldat de la garde présidentielle : ici.
La situation dans la ville de Daraa reste particulièrement inquiétante, les habitants n'ont pas la possibilité de se procurer quoi que ce soit provenant de l'extérieur et sont dans l'incapacité de sortir de la ville étant donnés les tirs aléatoires des forces de sécurité ; ni l'eau, ni la nourriture, ni l'électricité, ni les réseaux de communications ne leur sont accessibles et les forces de sécurité ont détruit une grande partie des magasins.

Ce vendredi sera nommé le vendredi "du défi", ou vendredi décisif.

The Parliament's site has recently been hacked, we could find there a video testifying that demonstrations were pacifists and that there was massacre in Syria ; the hackers also wrote in the Tshreen newspaper, the government's official newspaper. The government set things straight as soon as people found out and we can't find any screenshot or link to the video that was on the site.
Very few journalists have the authorization to stay in Syria, but one the them, Dorothy Parvez, who was working for Al Jazeera, disappeared the 29th April. In Al Rastan, an armed division left the side of the security forces after receiving the order to shoot at anyone they wanted, the population then protected and hid these soldiers whose lifes were in danger.
The 30th April, the first actions to help Syria were launched by Amnesty International and Avaaz (here and here). This very day, a hundred and eighty-two bodies were transported from Daraa to the Tshreen hospital in Damascus. The following day, the 1st May, sixty-two others were added, mainly children's bodies. Then another eighty-one corpses of soldiers were added, they had received bullets from their back, probably because they had decided to help the population of Daraa ; more than three hundred and twenty-five deaths were reported in two days. The same day, security forces used tanks against the citizens, stole all they found in the city including what they found in houses, and arrested many people regardless to their age and sex. In the area of Daraa, many young men from the age of fifteen were arrested and many others were taken out of Daraa without anyone knowing precisely where. There also were a lot of arrestations in Harasta and Damascus, phone lines were cut in the area of Damascus and in Al Hassaki. The towns of Daraya, Homs (mainly the old districts, that suffered live bullets), Enkhel, Kafarnabl, Hama, Aleppo, Al Muaaddamiyi, Barze, Al Kassue and other places around Damascus rose up. Al Rastan and Talbisse were surrounded.
Since Sunday 1st May, demonstrations were taking place every night in the cities of Homs and Hama, and things got worse in Daraa. All the week end, there were a lot a demonstrations to support the syrian population all around the world, notably in Austria, Switzerland, Egypt, Canada, Australia and in the United States.
Monday 2nd May, some people tried to take some food and medical equipment to Daraa from Jordania, the operation failed because the security forces shot at anyone who tried to go nearer. This very day, Al Zabadani and Madaya were also besieged, security forces shot at the houses, as in Daraa, where the massacre goes on ; Monday 2nd May was the ninth day without any water, food, medicine, medical equipment, electricity and phone lines in Daraa and the security forces were still shooting live bullets at anyone that was going out. They sometimes went into the houses to shoot at people or torture them. A lot of people were arrested in Damas and the main demonstrations took place in Homs and in the area, in Damascus (Al Maidan) and in the area and in Hama, too. Homs suffered from raids and massive arrestations and all around Syria there were more and more missing people. The turkish first Minister annouced this very day to Assad that he wouldn't let another massacre as the one that took place in Hama in 1982 happen.
3rd May, international day of the freedom of the press, JSF painted the walls of the syrian embassy in Paris with these words : "It's ink that must flow, not blood" (see here). Demonstrations took place in Idleb, Baniyas, Amuda, Aleppo, Homs, Al Qamishly, Derek and Hama, there also was a sit-in in Baniyas, besieged city for ten days. There were many more arrestations and some Red-Cross' members asked for the authorization to go into the country to help wounded people.
4th May, students gathered together in front of the university of Damascus to protest against the violence ; at this very moment many hundreds of tanks took the direction of Talbisse and Al Rastan to surround these towns. A students' demonstration took place in Alep and the cities of Homs, Bukamal and Hama rose up, too ; Baniyas, Homs, Jableh, Daraya and Daraa remained besieged. Ban Ki-Moon, the United Nations' general secretary, repeated his call to put an end to the massacre and the arresations ; he also asked for an independant inquiry from the UNO concerning the events in Syria to estimate the affected populations' humanitarian needs, mainly in Daraa. Assad declared that he had the will to plan such an intervention. From the uprising's beginning, more than eight hundred people have disappeared or been arrested, some army's members are now helping the population as we can see with this testimony : here.
The situation in Daraa is still particularly worrying, the inhabitants can't get anything from the outside and can't go out of the city because the security forces are shooting at anyone that goes out, no matter what for he goes out. Neither water, nor food, nor electricity, nor phone lines are available to them and the security forces destroyed almost all the shops.

This Friday will be the Friday of Defiance.

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